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Medievalista

versão On-line ISSN 1646-740X

Medievalista  no.29 Lisboa jan. 2021

https://doi.org/10.4000/medievalista.3856 

DOSSIER

Le Bestiarium et la renaissance du 12e siècle

The Bestiarium and the Twelfth-Century Renaissance

Rémy Cordonnier1
https://orcid.org/0000-0002-1680-2927

1Bibliothèque de l'Agglomération du Pays de Saint-Omer (Responsable du Fonds Ancien) 33 rue Saint-Bertin 62500 Saint-Omer, France. artuslemerle@gmail.com


 

La renaissance du 12e siècle[1] voit réapparaître cet intérêt pour le monde et la nature, si caractéristique des courants de pensée influencés par la philosophie aristotélicienne. On observe en effet, à chaque période de renaissance, un regain d’intérêt pour les sciences naturelles au sens large[2]. La littérature contemporaine définit souvent un bestiaire comme un recueil de fables, de moralités sur les bêtes. A priori, selon cette définition, les textes pouvant être considérés comme des bestiaires moralisés sont donc assez nombreux. Mais ce genre ne comprend pas tous les traités médiévaux consacrés aux animaux. Il ne faut pas faire d’amalgame trop rapide avec le Bestiarium en tant qu’Suvre littéraire et ses différents avatars. Ce texte est apparenté au genre éponyme mais il a néanmoins sa propre identité littéraire qu’il est important de connaître pour bien saisir l’évolution du genre[3].

Origine et tradition textuelle[4]

Le Physiologos(grec)

La tradition littéraire du Bestiarium est presque aussi ancienne que celle du Nouveau Testament. Elle commence avec le Physiologos[5], un ouvrage écrit en grec, vraisemblablement au 2e siècle[6] et rédigé par un philosophe chrétien d’Alexandrie qui se nomme lui-même Φυσιολόγος - que l’on pourrait traduire par “le naturaliste”[7]. Ce personnage appartenait probablement à une tradition de penseurs prés-socratiques qui ont développé une théorie de l’unité de l’univers dont le système était fondé sur l’observation de la nature[8]. Il est possible qu’il ait fréquenté l’école d’exégèse alexandrine et la seconde génération des disciples de Philon[9] ( 50), représentée surtout par Origène ( vers 250) - lui-même disciple de Clément d’Alexandrie ( 213), le père de la théologie spéculative[10]. Cela permet d’insister sur le fait que le Physiologos est placé dès l’origine dans la sphère de la spiritualité et de l’exégèse chrétienne, de la théologie.

Ses chapitres contiennent deux types de propos: descriptif et interprétatif[11]. Ils commencent par un exergue constitué d’une mention de l’animal en question, tiré des Écritures ou d’une autre autorité. Puis vient une compilation de passages descriptifs tirés des ouvrages antiques d’histoire naturelle. Le plus souvent l’auteur insiste sur les caractéristiques comportementales de l’animal. Il se sert aussi parfois de certaines particularités physiques, considérées comme des mirabilia, pour illustrer la grandeur du Créateur[12]. Le chapitre se termine par une interprétation destinée à illustrer un point de la morale et surtout du dogme chrétien. Comme on le voit, la particularité de l’interprétation que propose l’auteur du Physiologos tient au fait qu’en plus de la dimension morale, déjà présente chez les fabulistes antiques et certains sophistes naturalistes comme Élien de Préneste, il introduit une dimension théologique et mystique. Il utilise les imagines naturales non seulement pour inculquer une éthique mais aussi pour guider l’esprit de l’homme vers la conscience de la Divinité, selon une vision néoplatonicienne du monde[13].

On a eu longtemps tendance à associer le Physiologos et ses dérivés à la pensée encyclopédique chrétienne des 12e et 13e siècle qui voit naître le Bestiarium à partir d’une des versions de la traduction latine du Physiologos. Mais c’est mal comprendre les particularités de ces deux traditions. Ce n’est pas parce qu’un texte sert de source à une Suvre nouvelle que cette dernière est produite exactement dans l’esprit de sa source. Ainsi, nous considérons que le Bestiarium relève de l’encyclopédisme chrétien, qui est en grande partie issu de l’injonction augustinienne à étudier la Création afin d’être en mesure de comprendre l’herméneutique biblique[14] :

“l’ignorance des choses, à son tour, rend obscures ces expressions figurées, quand elles portent sur les propriétés des êtres animés, des pierres, des plantes, ou autres créatures, qui sont mis dans les Écritures, en vue d’une signification symbolique (…)”[15]. “Si quelqu’un de ceux qui en sont capables se sentait le goût de consacrer généreusement son activité à l’utilité de ses frères, il pourrait fort bien noter tous les lieux géographiques, tous les animaux, herbes, arbres, pierres, métaux inconnus et tous les objets de toute natures mentionnés par l’Écriture, les classer par genres, les décrire un par un, et les consigner dans un écrit séparé”[16].

Si le Bestiarium se situe dans la tradition augustinienne, ce n’est pas le cas du Physiologos grec et de ses traductions latines. Ce traité n’a pas pour vocation d’expliquer la Bible au moyen de l’étude de la nature mais de retrouver le Verbe de Dieu dans la Création, de lire le monde selon la Bible afin d’en tirer un enseignement du même ordre que celui transmis par l’Écriture[17]: “ C’est d’une manière convenable que le Physiologus a rassemblé les natures des animaux et qu’il les a rattachées à l’intelligence des Écritures saintes”[18]. En cela l’idée directrice du Physiologos se rapproche de celle énoncée dans le Livre de Job: “Nimirum interroga iumenta et docebunt te et volatilia caeli et indicabunt tibi. Loquere terrae et respondebit tibi et narrabunt pisces maris”[19]. Le but du Physiologos est d’interpréter l’allégorie que constitue la nature[20] en tant que le lieu d’expression de la Parole de Dieu[21], et d’en faire l’exégèse au même titre que l’on fait celle de la Bible. En effet, depuis la Chute, le sens profond de la Création ne peut plus être perçu directement par l’homme, de sorte que, pour l’homme pécheur, la Nature - au sens de la Création - n’est plus qu’une immense allégorie qu’il faut interpréter[22]. Le texte sacré est certes l’autorité principale pour justifier l’interprétation des “natures” (physis) des bêtes énumérées dans le traité, mais elle n’est pas la seule. La physiologia grecque avait pour but de comprendre les phénomènes naturels[23], d’en saisir les raisons et l’origine[24]. Avec l’influence du néoplatonisme, lorsque le christianisme s’est approprié cette discipline, il a naturellement associé la physiologia à la connaissance du divin car “Dieu est la raison de toutes choses”[25].

Le Physiologos est ainsi devenu un ouvrage de référence en matière d’interprétation allégorique de la nature, au sens chrétien du terme[26]. La théologie qu’il développe est essentiellement christologique et sotériologique, avec une portée nettement catéchétique qui fut perçue très tôt comme d’un grand intérêt pour la transmission du message évangélique[27]. En outre, le Physiologos est également en partie l’héritier des fabulistes antiques, qui se servent des animaux pour redonner aux hommes un sens moral qu’ils ont perdu et que le discours mythologique ne parvient plus à leur inculquer. A ce titre par la suite il est souvent utilisé pour enrichir les sermons d’exempla animaliers et la littérature homilétique en général[28]. D’autre part, à l’époque paléochrétienne où le corpus des images chrétiennes était tout juste en train de se constituer autour de thèmes et de symboles empruntés à la tradition classique[29], l’imagerie animale et son symbolisme étaient souvent utilisés pour leur ambivalence[30] et leur longue tradition préchrétienne. Le Physiologos donnait une clef de lecture clairement chrétienne pour cette iconographie florissante, ce qui explique certainement l’engouement qu’il a connu à son époque et la longue tradition textuelle dont il a fait l’objet par la suite. La version grecque a eu sa propre tradition textuelle qui va jusqu’au 13e siècle[31]. On distingue quatre versions principales depuis Francesco Sbordonne[32]. Les variations portent sur le nombre de chapitres mais aussi sur la nature du contenu plus ou moins théologique ou moralisateur[33].

Le texte du Physiologos fut traduit en latin au plus tard dès la fin du 4e siècle et en tout cas avant le milieu du 8e siècle[34]. Mais les plus anciens manuscrits du Physiologus latinus que nous ayons conservés ne datent que du début du 9e siècle[35]. La traduction porte sur la première version grecque. Le passage en langue latine entraîna un certain nombre de variations textuelles, essentiellement dans le nombre et l’organisation des chapitres ainsi que dans les sources et les citations[36]. Ainsi le Physiologus connut sa propre tradition textuelle. Montague Rhodes James fut le premier à tenter d’établir une classification claire d’un corpus de manuscrits du Physiologus[37]. Il a repris pour cela les remarques faites par Charles Cahier et Arthur Martin[38] concernant les variations entre trois exemplaires du texte: celui de Bruxelles, KBR, ms. 10066-74[39], et ceux de Berne, Burgerbibliothek, ms. 233 et ms. 318. Ces manuscrits deviendront les exemplaires de référence de trois versions du Physiologus, désignées par les lettres A[40], B[41], C[42], dont ils sont aussi les plus anciens témoins. M. R. James ajoute plus tard une version Y[43] représentée par l’exemplaire de Berne, Burgerbibliothek, ms. lat. 611. Bien que M. R. James circonscrit son corpus à une quarantaine d’exemplaires conservés en Angleterre, son système permet de mieux percevoir les principales variantes du genre et de mieux comprendre son évolution[44].

En plus de ces quatre versions principales, deux autres textes peuvent être rattachés à la tradition textuelle du Physiologus. Le Physiologus métrique[45] est un traité attribué à un certain Theobaldus dont l’identité précise n’est pas encore déterminée[46]. Cet ouvrage, connu aussi sous les titres De naturis (proprietatibus) animalium ou encore Bestiarius (ou Physiologus) seu liber de naturis xii animalium, est un poème de trois cents vers libres, dans lequel l’auteur décrit les propriétés de douze animaux après avoir fait l’analyse du mot Physiologus[47]. La Dicta Chrysostomi[48], comme l’indique son titre, est attribuée à Jean Chrysostome. Ce livre compte en général vingt-sept chapitres[49], mais les différents exemplaires conservés comportent souvent des additions qui rendent ce chiffre aléatoire. Son propos est toujours divisé en deux parties: la première dévolue aux mammifères et la seconde réservée aux oiseaux. La Dicta Chrisostomi est très proche textuellement du Bestiaire de Gervaise, qui cite d’ailleurs Jean Chrysostome comme étant sa source[50].

Finalement, en dépit des additions textuelles par rapport à la version grecque, le Physiologus conserve l’esprit du Physiologos. Il se présente toujours comme un ouvrage de théologie destiné à interpréter le sens mystique de la Création et à louer la grandeur de Dieu en s’émerveillant de son Suvre.

Le Bestiarium

Le Bestiarium proprement dit apparaît vraisemblablement en Angleterre vers la fin du 11e siècle[51], avec des manuscrits de la version B du Physiologus ayant subi un certain nombre de modifications significatives[52]. A cette époque, le texte du Physiologus se voit augmenté de nombreux extraits tirés principalement des Étymologies d’Isidore de Séville mais aussi, par exemple, du Polyhistor de Solin. Ce qui différencie le Bestiarium du Physiologus, c’est le Bestiarum n’est plus tout à fait un ouvrage de théologie et de morale, mais tend à devenir un outil herméneutique[53]. Il développe un enseignement plus littéral au sens exégétique du terme, et tropologique, destiné à faciliter l’exégèse de la Bible et non plus de la Création, comme nous allons le montrer ci-après.

Le corpus des manuscrits du Bestiarium est divisé en quatre familles par M. R. James. La première famille du Bestiarium est encore assez proche de la version B du Physiologus. Elle fut elle-même subdivisée en trois groupes: B-Is, H-B-Is[54] et un groupe de manuscrits dits transitionnels. Mais en 2012, Ilya Dines a démontré que les manuscrits transitionnels relèvent plus de la seconde famille[55]. Ce qui fait que, désormais la première famille ne correspond plus qu’aux manuscrits de la version B-Is, et H-B-Is qui reprend en substance le contenu de la version B du Physiologus, mais avec l’addition systématique d’extraits tirés des Étymologies[56], placés à la fin de chaque chapitre. C’est cette caractéristique qui définit le Bestiarium en regard du Physiologus.

La seconde famille du Bestiarium est celle qui a connu la plus grande diffusion et les changements les plus importants. Sa rédaction, probablement vers le début du 12e siècle, correspond à un changement dans l’esprit de l’ouvrage qui prend un tour plus encyclopédique[57]. Le nombre de chapitres augmente considérablement, jusqu’à cent-huit[58]. Isidore y prend beaucoup plus d’importance, au point que dans certaines versions, l’ordre de succession des chapitres suit désormais l’organisation du douzième livre des Étymologies. Plusieurs chapitres ne comprennent même plus d’interprétation allégorique et se contentent d’informer le lecteur sur les caractéristiques particulières de l’animal en question. On y trouve aussi des extraits de l’Hexameron d’Ambroise[59], du De universo de Raban Maur, du Pantheologus de Pierre de Cornouailles (1197-1221), de nouveaux passages du Polyhistor de Solin et des extraits de l’Aviarium de Hugues de Fouilloy[60]. Le dernier élément caractéristique de cette famille du Bestiarium est un sermon commençant par “Quotienscunque peccator vult factoi suo placere factorem suum placare”, attaché au chapitre sur le chien[61]. Comme nous l’avons vu, désormais cette seconde famille comprend également certains manuscrits de la version H-B-Is[62] et les manuscrits de la version dite “transitionnelle”[63] qui empruntent leurs vingt-quatre ou quarante premiers chapitres à la première famille du Bestiarium, puis enchaînent avec des passages tirés des Étymologies en organisant le propos selon le genre animal.

Les manuscrits de la troisième famille du Bestiarium datent tous du 13e siècle[64]. Ils commencent par le propos d’Isidore de Séville sur les nations fabuleuses qui habitent les confins du monde[65], suivi par son discours sur les animaux. Ensuite vient un extrait du De mundi universitate ou Cosmographia (1145-1153) de Bernard Silvestre. Puis commence le Bestiarium à proprement parler, avec une section pour les animaux domestiques et une autre pour les animaux sauvages. Ces deux premières parties sont suivies des parties sur les poissons, les reptiles et les insectes. Une dernière section reprend le propos sur les bêtes fabuleuses des Étymologies et se termine avec un chapitre sur les pierres de feu, on y trouve aussi des extraits du Polycraticus de Jean de Salisbury[66].

La dernière famille du Bestiarium proposée par F. McCulloch ne concerne qu’un seul manuscrit et la recherche récente ne le considère plus comme faisant partie du corpus des Bestiarii mais à celui des encyclopédies[67].

Les versions vernaculaires du Bestiarium

La dernière phase de l’évolution textuelle du Bestiarium en tant que genre littéraire sera son passage dans la langue vernaculaire. Les principales version en ancien français[68] sont celui de Philippe de Thaün[69] ( vers 1154), celui de Gervaise[70] (composé vers 1215); les version longues[71] et courtes attribuées à Pierre de Beauvais ( déb. 13e)[72]; le Bestiaire rimé[73] de Guillaume le Clerc de Normandie (composé vers 1210-1211), et le Bestiaire d’Amours[74] de Richard de Fournival (composé vers 1250).

Les ouvrages attribués à Pierre de Beauvais sont conçus comme des traité d’exégèse[75] et se rapprochent en cela du Physiologos et de son homologue latin. Le Bestiaire de Gervaise[76] est lié au milieu monastique. L’auteur dit que son texte d’origine fut trouvé “a barbarie est l’armaire”, ce qui est interprété comme l’abbaye cistercienne de Barbery, fondée en 1176 dans le diocèse de Bayeux. Il attribue la version latine qu’il traduit à Jean Chrysostome[77]. Cette attribution a amené les chercheurs à rapprocher le Bestiaire de Gervaise de les Dicta Chrysostomi, malgré un certain nombre d’incohérences entre les deux textes. Ces incohérences sont expliquées par une volonté du traducteur d’enrichir la version latine par des ajouts de son cru. L’ouvrage de Gervaise garde donc un lien avec la pensée théologique du Physiologos et de sa traduction latine.

Les autres versions vernaculaires du Bestiaire n’ont pour leur part plus grand-chose à voir avec le Physiologos et la pensée théologique qui a présidé à sa rédaction. Ainsi, par exemple, celui de Philippe de Thaün est présenté comme un “livre de grammaire”: “Philippes de Thaün, en franceis raisun, at estrait Bestiaire, un livre de grammaire”[78]. Il faut très certainement l’entendre comme un livre destiné à aider à l’apprentissage du latin. Dans le cadre d’un usage scolaire et didactique ce qui est l’une des fonctions probables du Bestiaire selon plusieurs auteurs[79]. Quant au Bestiaire d’Amours de Richard de Fournival c’est un traité d’amour courtois[80].

La nature interrogée et exemplarisée

Au 12e siècle, la nature devient de nouveau un objet d’interrogation et une source d’inspiration pour les penseurs de toutes les écoles et de toutes les disciplines[81]. Non pas qu’elle ait été absente des réflexions théologiques et scientifiques du Haut Moyen Âge et du début de l’époque romane, mais, en général, à ces époques, la nature entre en considération de manière indirecte, via les livres. Or, pour reprendre les termes du père Chenu, après cette période ce qui caractérise le rapport à la nature:

“C’est la prise de conscience qui s’effectua alors, dans ces hommes du douzième siècle, qu’ils avaient affaire à une réalité extérieure, présente, intelligible, efficace comme partenaire […], dont les forces et les lois appelaient composition ou conflit, au moment même où, par un choc parallèle, ils se rendaient compte qu’eux-mêmes étaient pris dans ce jeu de la nature, qu’ils étaient eux aussi une pièce de cet univers qu’ils s’apprêtaient à dominer”[82].

L’une des principales conséquences de cette prise de conscience de l’altérité du monde fut d’abord de l’identifier - principalement en l’hypostasiant - et de le resubstantialiser[83]. Le domaine de la spéculation religieuse où ce phénomène est le plus remarquable est la théologie sacramentaire[84], mais les développements que connaît cette discipline théologique s’inscrivent dans un renouveau du symbolisme en général, caractérisé par une nouvelle réflexion sur la matérialité du signe. Désormais, “la nature est la source active et permanente de toute fécondité. Elle n’est pas seulement le miroir dans lequel se réfléchissent les réalités spirituelles”[85]. C’est ainsi que le 12e siècle voit se multiplier à la fois des traités sur les sacrements[86] et les questions de substantialité, et sur le symbolisme et les propriétés du monde naturel[87]; ces trois domaines s’entrecroisant plus ou moins étroitement selon le sujet abordé. Autant de notions que l’on retrouve dans le Physiologos et ses dérivés où la dimension symbolique des propriétés animales est mise au service de l’enseignement de la foi et de la morale chrétienne.

Dans un même ordre d’idées, comme le fait remarquer M. D. Chenu, le 12e siècle voit également se multiplier les traités sur l’âme[88]. Ces derniers existaient déjà dans les périodes antérieures, mais au 12e siècle ils donnent une plus grande importance au réalisme physique, qui témoigne de l’intérêt croissant pour la dimension réelle, voire physiologique des sujets de réflexion religieuse. Physiologos et ses dérivés s’inscrivent dans ce mouvement, même si leur propos est avant tout exégétique et moral, ils appuient chacune de leurs interprétations sur un court exposé des propriétés de l’animal en question. Ils peuvent aussi, d’un certain point de vue, être associés à cet ensemble de traités sur l’âme, puisque les animaux dont il traite sont des figures de l’âme humaine.

L’enseignement de la loi naturelle

Cette nouvelle perception du monde naturel s’accompagne également d’une prise de conscience de la participation de l’homme à ce monde et à ses lois. Dès lors, la nature redevient le lieu privilégié d’un enseignement éthique, qui s’inspire des lois naturelles pour dicter la conduite des hommes. Ceci afin d’inciter l’homme à vivre en harmonie avec sa nature et la Nature, car “la nature est principe de vie morale, s’y conformer est la règle du bien en même temps que l’assurance du bonheur”[89]. A l’opposé, ne pas s’y conformer revient à briser des lois dont l’infraction entraîne des répercussions sur l’ensemble de l’harmonie cosmique. Toute la nature en subit les dommages, et s’en plaint comme dans les Lamentations de la Nature XE "ALAIN DE LILLE: Lamentations de la Nature" d’Alain de Lille XE "Alain de Lille" [90]. Dans l’Aviarium de Hugues de Fouilloy cette idée transparaît à travers une rhétorique particulière que le Prieur de Saint-Laurent met en place dans certains chapitres de son traité, et qui a été soulignée par Jacques Berlioz:

“Lorsqu’il [Hugues] expose une attitude jugée coupable du Hibou, il ne la met pas en rapport de comparaison avec un comportement humain, comme on pourrait s’y attendre, mais il la pose comme une conséquence de ce même comportement. Ainsi, le fait que le pécheur se montre indolent à faire une bonne action entraîne l’indolence et la paresse du hibou. Le péché de l’homme devient la cause d’un défaut de l’animal. Ce procédé didactique surprenant attire l’attention du lecteur sur la faute humaine, dont la gravité pèse sur la nature même des animaux”[91].

Ainsi, la faune qui, chez les auteurs patristiques et ceux du Haut Moyen Âge, n’était qu’un prétexte à l’interprétation exégétique ou morale, est perçue au 12e siècle et au 13e siècle comme l’un des lieux de l’expression du symbolisme universel. Le monde animal sert de véhicule à l’enseignement divin au même titre que l’Écriture. Le lien qui unit l’animal au vice, à la vertu ou au mystère sacramentel qu’il figure, dépasse le simple domaine de la rhétorique pour atteindre une dimension ontologique:

“De cette exemplarité qui n’est plus simplement métaphorique mais en quelque sorte synecdotiques, relève en particulier la description qui se veut scientifique des mSurs de certains animaux: ils sont utilisés comme figure d’un vice ou d’une vertu, mais c’est parce qu’ils relèvent eux-mêmes éminemment, au plan de leur participation à la vie naturelle, de ce vice ou de cette vertu”[92].

Ce renouveau du naturalisme dans la théologie et la pensée du 12e siècle en général, a généré ce que l’on peut désigner comme un courant de substantialisation ou de réification. Ce phénomène intellectuel se traduit de diverses manières selon les domaines concernés. Le plus souvent il se manifeste par une mise en valeur de la dimension théophanique du symbolisme chrétien, que ce soit dans la théologie sacramentaire[93] ou dans l’exégèse. Désormais, “c’est l’ensemble même de la nature qui, sous le regard chrétien, se prête à la sacramentalisation, à une vision symbolique”[94]. Et c’est vraisemblablement ce qui explique, au moins en partie, le regain d’intérêt pour le Physiologos et ses dérivés XE "bestiaire moralisé (genre littéraire)" . Cependant, par rapport à ses débuts, le genre connaît une évolution qui tend vers une plus grande attention portée à la réalité historique et physique des animaux. Cette attention se traduit notamment par des interrogations de plus en plus courantes sur la réalité de certaines espèces inconnues, par un souci de classification logique en tenant compte des catégories du règne animal - qui place donc une partie de son propos dans la tradition de l’encyclopédisme médiéval et non plus uniquement dans celle de l’allégorisme exégétique, ou encore par des incitations dans le corps de texte à vérifier par une observation directe de la nature les propos de l’exégète.

Parallèlement, la conscience plus forte de l’existence de ces lois naturelles et de l’harmonie cosmique rend d’autant plus flagrante, pour des théologiens du 12e siècle, l’économie de l’Histoire du Salut. Ce constat entraîne une remise en question de l’allégorisme scripturaire des Pères et des auteurs du Haut Moyen Âge. Ces derniers avaient tendance à développer à outrance le symbolisme religieux, en sortant de plus en plus les signes interprétés de leur contexte scripturaire et historique. A partir du 12e siècle, on voit s’amorcer un mouvement de remise en valeur du sens historique dans l’exégèse, qui permettra d’appuyer les nouvelles réflexions symboliques et sacramentelles sur des bases plus solides, en les intégrant de façon concrète dans l’Histoire biblique[95].

Une nouvelle pratique de l’exégèse[96]?

Remise à l’honneur du sens historique ou littéral[97]

Le 12e siècle est une période de transition pendant laquelle les exégètes ressentent le besoin de replacer l’allégorisme dans un contexte scripturaire mieux défini[98].

L’interprétation du symbolisme paulinien par Augustin XE "AUGUSTIN D’HIPPONE (évêque d’Hippone)" et Grégoire le Grand XE "Grégoire le Grand (Pape)" , qui est en partie à l’origine de la théorie du symbolisme universel, a entraîné un débordement du champ de l’exégèse à l’ensemble de la Création, occultant ainsi le tissu historique qui en est le fondement et la justification[99]. A partir du 12e siècle, en particulier dans le milieu victorin[100], certains exégètes vont manifester la volonté de délimiter plus précisément le champ de l’interprétation exégétique. C’est alors que s’opère la transition entre les deux âges de l’allégorisme scripturaire, évoquée par le père Chenu:

“L’allégorie met alors en Suvre le contenu matériel des choses et des faits, animaux, pierres, couleurs etc., dont les propriétés, tout à fait hors de cause dans le récit, sont cependant traitées comme des figures des réalités spirituelles (...). Et voilà en exercice une méthode d’interprétation des figures, de mot ou de pensée, des tropi, grâce à quoi les sept arts, spécialement les artes reales du quadrivium (qui traite des res, par opposition au trivium qui traite des voces), seront une propédeutique pour l’allégorisation de l’Écriture. Les sciences de la nature deviennent le champ préparatoire de l’étude de l’Écriture, fondement de sa typologie[101], - et non pas l’histoire du royaume de Dieu enregistrée dans le récit sacré (…). La philosophie de la nature, impliquée dans l’Écriture, est le sol littéral de la sagesse théologique. (...) À opérer ainsi à partir de la nature des choses, l’allégorisme aboutit en vérité à une extrapolation permanente du contenu littéral de la Bible, à une évacuation de l’économie historique dont elle raconte les épisodes. C’est en face de cette coutume plus ou moins établie en méthode consciente que réagit Hugues de Saint-Victor XE "HUGUES DE SAINT-VICTOR" : la nature et ses propriétés ne fondent pas la théologie symbolique, mais bien l’histoire dont les épisodes successifs s’enchaînent, préparation des figures des réalisations ultérieures du royaume de Dieu, mysteria historiae (Jean de Kelso XE "Jean de Kelso" )”[102].

Cela entraine une remise en question des techniques d’exégèse du Haut Moyen Âge, fondées essentiellement sur l’analyse grammaticale du texte qui introduit une compilation des interprétations patristiques du terme en question[103]. Ainsi, par exemple, la colombe du Traité des oiseaux n’est plus uniquement étudiée en tant que mot dans un texte, et comme res signifiante dans la Création, mais comme élément historique de l’économie du Salut. Cette histoire est perçue comme un discours en continu de Dieu aux hommes, destiné à les guider vers le Salut. Autrement dit, elle est étudiée selon sa réalité historique, tropologique, mystique et anagogique[104]. Dorénavant, les auteurs religieux s’attachent plus fortement à l’application systématique d’une méthode d’analyse fondée non plus uniquement sur la forme grammaticale du mot, mais sur une étude exhaustive du contexte scripturaire du terme étudié. Ainsi la méthode d’exégèse se rationalise, s’intellectualise et tend à se distinguer de plus en plus des pratiques plus méditatives et contemplatives.

Dès lors, l’aspect grammatical du terme n’est plus le fondement de l’exégèse, mais un des éléments de l’interprétation. C’est la réalité historique de l’objet analysé qui justifie son étude. Les derniers avatars du Bestiairium (ceux des seconde et troisième familles) ne se réfèrent d’ailleurs que très peu à l’Écriture sainte. Les autorités principales de ces ouvrages sont tout d’abord, pour la partie descriptive, les naturalistes antiques - parfois aussi de manière indirecte via les Pères -, et pour la partie interprétative, les Pères de l’Église et les compilateurs du Haut Moyen Âge. Lorsque l’on y trouve une citation biblique c’est uniquement pour illustrer l’interprétation proposée pour une des caractéristiques animales. Il est même rare que l’animal ou la caractéristique glosée y soit mentionné; et souvent, au lieu de commencer par une citation des Écritures, le Bestiarium débute par une simple affirmation de l’existence de l’animal du type: Est animal quod dicitur… Il est encore en cela fortement tributaire de Grégoire le Grand XE "Grégoire le Grand (Pape)" , en grande partie à l’origine de la préférence manifestée par la plupart des auteurs antérieurs au 12e siècle pour une interprétation essentiellement allégorico-tropologique du symbolisme universel.

Une iconographie renouvelée dans le fond et dans la forme

Pendant la renaissance du 12e siècle, le regain d’importance accordé à la réalité concrète des choses influence la perception que l’on a de leur symbolisme sacré. Les choses reprennent une certaine indépendance vis-à-vis de la Lettre qui les mentionne. Au lieu de n’être que les indices extérieurs du symbolisme scripturaire, les caractéristiques naturelles des choses sont considérées comme des véhicules du sens à part entière. Elles deviennent alors aussi dignes d’intérêt que les textes, et tout aussi susceptibles de faire l’objet d’une exégèse.

En d’autres termes, les exégètes s’efforcent à nouveau de voir la Bible dans le monde. Ce renouveau du symbolisme naturel va de pair avec la redécouverte de l’aristotélisme[105] et renoue avec la vocation première du Physiologos XE "BESTIAIRES MORALISÉS: Physiologos" . C’est certainement ce qui a contribué à la fortune du Bestiarium à cette époque, bien que le genre, après sa traduction en latin, se soit légèrement détourné de sa vocation initiale en cherchant dans la nature des informations susceptibles de faciliter l’herméneutique biblique.

“Alors que s’affirme, au cours du 12e siècle, une nouvelle conception de la nature et du monde, les Bestiaires, alors même qu’ils se multiplient, apparaissent ainsi comme des ouvrages relevant d’une mentalité périmée[106]. Cependant, d’une part ils constituent un véritable genre littéraire, avec sa propre cohérence[107]. D’autre part, ils se présentent principalement comme de vrais livres illustrés”[108].

Le fait que les manuscrits du Bestiaire soient souvent enluminés a certainement contribué aussi à la pérennité du genre, en tant qu’affirmation tacite du caractère réel de son sujet. Le réalisme ou le naturalisme des illustrations des bestiaires moralisés XE "bestiaire moralisé (genre littéraire)" n’est pas à prendre selon l’acception contemporaine du terme, il s’agit de cette forme de réalisme primitif (i. e. de l’homme primitif) “un réalisme d’observation qui se transforme ensuite en un réalisme conceptuel (qui ne saurait en aucun cas être pris pour l’expression d’un art abstrait)”[109]. A une époque où l’exégèse se caractérise notamment par une remise à l’honneur du sens historique, le monde naturel est le seul élément de l’Histoire qui soit resté inchangé depuis les temps vétérotestamentaires. A l’exception notable de la prédation des animaux entre eux, qui est considérée comme une des conséquences du péché originel, mais ne remet pas en question la dimension signifiante de la création malgré cette corruption[110]. Le contenu littéral de la Bible qui porte sur la Création est le seul élément susceptible d’être toujours vérifiable. Ainsi, par extension, les choses de la Création sont les seuls éléments de l’Histoire biblique dont l’exégèse peut être réalisée intégralement et, d’une certaine manière, objectivement. C’est un élément important à une époque où l’on tente de rationaliser la pensée. La possibilité d’étudier directement l’objet de la réflexion permet de construire un raisonnement qui ne se fonde plus uniquement sur des témoignages du passé. L’interprétation des signes naturels de la Création permet à l’exégète d’inscrire son travail dans une réalité toujours d’actualité. Cela renforce la crédibilité de ses recherches, et les situe non seulement dans le champ subjectif de l’herméneutique, mais également dans la sphère plus rationnelle des sciences expérimentales puisque ses observations peuvent être effectuées par d’autres que lui. Ce n’était pas vraiment possible pour les textes inspirés de l’âge monastique.

Les auteurs monastiques produisent des Suvres très personnelles qui résultent souvent de longues méditations solitaires sur des textes dont ils se sont pénétrés au point de se les réapproprier et de les citer à leur manière, et avec parfois quelques modifications plus ou moins importantes[111]. Dans ce type d’ouvrages, la valeur ou la fonction des illustrations est très difficile à déterminer. Elles ne peuvent être considérées comme probantes que si elles sont directement réalisées ou supervisées par l’auteur du texte lui-même, ou au moins par un proche qui l’a bien connu et partagé une partie de son existence. En témoigne la lettre de dédicace des Louanges de la sainte croix XE "RABAN MAUR: Louanges de la sainte croix" que Raban Maur XE "Raban Maur" adresse à son ami Hatto:

“Je t’en prie, mon frère: si tu confies l’ouvrage que je t’ai envoyé à quelqu’un pour qu’il le copie, avertis-le de ne pas négliger les figures qui s’y trouvent, ainsi que l’ordre de la rédaction, de peur que, s’il changeait les formes des figures et modifiait l’ordre du texte, il détruise la valeur de l’Suvre et fasse qu’elle ne soit plus mon Suvre, parce que la mienne n’est pas la même, et qu’elle ne soit pas non plus la sienne, parce qu’elle a été corrompue”[112].

Dans le cas d’une illustration a posteriori d’un traité monastique, l’iconographie apparaît le plus souvent comme un commentaire plus qu’une véritable illustration du texte qu’il accompagne, une Suvre dans l’Suvre[113]. C’est probablement la raison pour laquelle les textes monastiques illustrés sont proportionnellement moins nombreux que la production des textes d’auteurs illustrés de la seconde moitié du Moyen Âge[114], même en ne tenant pas compte de la littérature narrative. Pour la littérature scolastique, l’organisation rigoureuse du texte le rend moins personnel, et son illustration est ainsi plus facile à réaliser car le propos présente un caractère plus objectif et souvent plus concret. C’est le cas des Bestiaires, un lion est un lion, même si l’enlumineur, par souci d’efficacité, ne sélectionne que les caractéristiques signifiantes de ce dernier, sa marge d’interprétation reste limitée.

Conclusion

Le nouveau regard porté sur le monde naturel et le souci de rationaliser et de concrétiser la pensée ont contribué au renouveau de la figuration du monde naturel à partir du 12e siècle. Le tour plus encyclopédique que prend le Physiologus en devenant le Bestiarium par “hybridation” avec Isidore de Séville d’abord puis avec d’autres sources, " résulte aussi certainement de ce nouvel esprit plus “scientifique” et, d’un certain point de vue moins mystique. Le Bestiarium est désormais conçu comme un outil, il se doit donc d’être maniable, pratique et rationnel, même lorsqu’il se destine au prêche ou à l’herméneutique biblique. Son objectif est bien de rendre compte d’une réalité - le monde animal - afin d’en comprendre la raison d’être dans la Bible. Il est d’ailleurs significatif que d’un titre qui fait référence directement à l’auteur: Physiologus, on passe à un titre informatif sur le contenu du traité: Bestiarium. Cela illustre ce que nous évoquions sur le caractère plus impersonnel ou plutôt moins intime de la littérature de la période scolastique. Par ailleurs, l’auctoritas est fondamentale parmi les trois catégories de preuves qu’admet la dialectique médiévale, mais elle cède peu à peu le pas à la raison et à l’experientia.

 

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Como citar este artigo | How to quote this article:

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Data recepção do artigo / Received for publication: 20 de Maio de 2020.

 

[1] SWANSON, Robert Norman - The Twelfth-Century Renaissance. Manchester: University Press, 1999.

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[3] CLARK, Willene B. - A Medieval Book of Beasts. The second-family Bestiary: commentary, art, text and translation. Woodbridge: The Boydell Press, 2006, pp. 8-14.

[4] Pour une bonne synthèse VAN DEN ABEELE, Baudouin - “Bestiaires médiévaux: une tradition textuelle en perspective”. in GROS, Ivan, SERVAIS, Paul (Ed .) - Bestiaires entre Orient et Occident. Représentations, utilisations et instrumentalisations. Louvain-La-Neuve / Paris: L’Harmattan, 2017, pp. 19-38.

[5] LAUCHERT, Friedrich - Geschichte des Physiologus. Strasbourg: K. J. Trübner, 1899; CARLILL, James - “Physiologus of Alexandria”. Edinburgh Review 231 (1920), pp. 340-351; SBORDONE, Francesco - Ricerche sulle fonti e sulla composizione del Physiologus greco. Naples: Arti grafiche G. Torella & figlio, 1936; HENKEL, Nikolaus - Studien zum Physiologus im Mittelalter. Tübingen: Niemeyer, 1976, p. 12-20; ZUCKER, Arnaud - Physiologos, le bestiaire des bestiaires. Grenoble: Jérôme Millon, 2004 et surtout désormais: LAZARIS, Stavros - Le Physiologus grec. Tome 1. La réécriture de l’histoire naturelle antique. Florence: Sismel, 2016, qui fait un excellent état de la question sur la problématique des origines et de l’auteur du texte du Physiologos. LAZARIS, Stavros - “Le dialogue entre l’image et le texte dans le Physiologus de Sofia (Dujčev gr. 297): le cas de l’echidna”. RursuSpicae [En ligne] 2 (2019) [consulté le 17 mai 2020]. Disponible en http://journals.openedition.org/rursuspicae/734, pp. 1-2 et note 2.

[6] Certains, tel AHRENS, Karl - Zur Geschichte des sogenannten Physiologus. Hirt: Plön, 1885, pp. 1-116, ont émis l’hypothèse d’une rédaction syriaque au IVe siècle mais cette idée n’est désormais plus guère suivie. LAZARIS, Stavros - “Le dialogue entre l’image et le texte dans le Physiologus de Sofia (Dujčev gr. 297): le cas de l’echidna”…, note 2.

[7] ZUCKER, Arnaud - Physiologos…, pp. 20-22.

[8] CURLEY, Michael J. - Physiologus, jusiologia and the Rise of Christian Nature Symbolism”. Viator: Medieval and Renaissance Studies 11 (1980), pp. 1-10, p. 3.

[9] ESMEIJER, Anna - Divina quaternitas, a preliminary study in the method and application of visual exegesis. Assen: Van Gorcum, 1978, p. 10, rappelle l’importance de Philon d’Alexandrie pour l’exégèse occidentale et son lien avec le genre du Bestiaire.

[10] Théologie où le raisonnement se fonde autant que possible sur des données concrètes.

[11] LAZARIS, Stavros - “Le dialogue entre l’image et le texte dans le Physiologus de Sofia (Dujčev gr. 297): le cas de l’echidna”…, p. 1.

[12] L’influence du Livre de Job étant dans ce cas très prégnante. BESSERMAN, Lawrence - The Legend of Job in the Middle Ages. Harvard (Mass.)/ Londres: Harvard Univ. Press, 1979.

[13] CURLEY, Michael J. - Physiologus, jusiologia and the Rise of Christian Nature Symbolism”…, p. 6. Sur le rapport des physiologi avec le néoplatonisme; BICHON, Jean - L’animal dans la littérature…, tome I, p. 43.

[14] ESMEIJER, Anna - Divina quaternitas…, p. 37; LUCKEN, Christopher - “Les hiéroglyphes de dieu. La demonstrance des Bestiaires au regard de la senefiance des animaux selon l’exégèse de saint Augustin”. Compar(a)ison 1 (1994), pp. 33-70, ici pp. 46-47: “Afin que celui qui ignore les natures animales auxquelles il est fait référence dans l’Écriture ne se retrouve dans la même situation qu’un illettré, incapable de donner sens à ce qu’il lit, il peut donc s’avérer nécessaire de s’en remettre au livre du monde”; STEEL, Carlos - “Animaux de la Bible et animaux d’Aristote, Thomas d’Aquin sur Béhémoth l’éléphant”. in STEEL, Carlos, et al. (Ed.) - Aristotle’s animals in the Middle Ages and Renaissance. Louvain: Leuven University Press, 1999, pp. 11-30, ici p. 13.

[15] AUGUSTIN D’HIPPONE - La doctrine chrétienne, II, XVI, 24: “Rerum autem facit obscuras figuratas locutiones, cum ignoramus vel animantium vel lapidum vel herbarum naturas aliarumue rerum, quae plerumque in scripturis similitudinis alicuis gratia ponuntur“.

[16] AUGUSTIN D’HIPPONE - La doctrine chrétienne, II, XXXIX, 59: “sic video posse fieri, si quem eorum qui possunt benignam sane operam fraternae utilitati delectet impendere, ut quoscumque terrarum locos quaeue animalia vel herbas atque arbore sive lapides vel metalla incognita digerens quaslibet scriptura commemorat, ea generatim digerens, sola exposita litteris mandet”.

[17] LUCKEN, Christopher - “Les hiéroglyphes de dieu. La demonstrance des Bestiaires au regard de la senefiance des animaux selon l’exégèse de saint Augustin”…, p. 56.

[18] Physiologus (trad. ZUCKER, Arnaud - Physiologos…, p. 27): “Congrue igitur Physiologus naturas animalium contulit et contextuit intelligentiae spiritalium scripturarum”.

[19] Job, XII, 7-8: “Interrogez les animaux, et ils vous enseigneront; consultez les oiseaux du ciel, et ils seront vos maîtres. Parlez à la terre, et elle vous répondra, et les poissons de la mer vous instruiront”.

[20] BICHON, Jean - L’animal dans la littérature…, tome I, p. 63, mais il faut relativiser l’idée d’exhaustivité que l’auteur attribue au Physiologus.

[21] Le terme physis est d’ailleurs parfois utilisé sans plus de précisions par les exégètes alexandrins pour évoquer le sens allégorique des Écritures. Philon qualifie les commentateurs et exégètes de l’Ancien Testament de physicoi. Tertullien, dans son traité Ad nationes, explique: “physiologice per allegoricam argumentationem”. CURLEY, Michael J. - “Physiologus, jusiologia and the Rise of Christian Nature Symbolism”…, p. 6; ZUCKER, Arnaud - Physiologos…, p. 23.

[22] CORDONNIER, Rémy - “L’illustration du Bestiaire (XIe-XIIIe siècle). Identité allégorique et allégorie identitaire”. in HECK, Christian (Ed.) - L’Allégorie dans l’art du Moyen Âge. Formes et fonctions. Héritages, créations, mutation, actes du colloque du RILMA. Turnhout: Brepols, 2011, pp. 157-170, ici pp. 157-158 et pp. 162-163.

[23] CICERON - De la divination, I, XLI, 133: “Cognovit, qui et naturae rationem, quam physiologiam Graeci appellant…” (“Il assurait qu’il était versé dans la science de la nature, ce que les grecs appellent physiologia”).

[24] ZUCKER, Arnaud - Physiologos…, p. 23.

[25] BONAVENTURE DE BAGNOREA - Itinéraire de l’esprit vers Dieu, II, 9: “Le jugement se fonde en effet sur un rapport qui fait abstraction du le lieu, du temps et du mouvement, indépendants par conséquent des dimensions, de la succession et du changement, rapport immuable, illimité et infini. Mais rien n’est absolument immuable, illimitée, infini, excepté l’éternel: tout ce qui est éternel est Dieu ou en Dieu. Si donc tous nos jugements, quels qu’il soient, pourvu qu’ils soient bien-fondés, reposent sur ce rapport, il apparaît que Dieu seul est la raison de toutes choses” - “Excellentiori autem modo et immediatori diiudicatio ducit nos in aeternam veritatem certuis speculandam. Si enim diiudicatio habet fieri per rationem abstrahentem a loco, tempore et mutabilitate ac per hoc a dimensione, successione et transmutatione, per rationem immutabilem et incircumscriptibilem et interminabilem; nihil autem est omnio immutabilem, incircumscriptibile et interminabile, nisi quod est aeternum: omne quode est aeternum, est Deus, vel in Deo: si ergo omnia quecumque certius diiudicamus, per huiusmodi rationem diiudicamus; patet, quod ipse est ratio omnium rerum”.

[26] CURLEY, Michael J. - “Physiologus, jusiologia and the Rise of Christian Nature Symbolism”, p. 3. Cependant, comme le rappelle McCULLOCH, Florence - Medieval Latin and French bestiaries. Chapel Hill (U.S.A): The University of North Carolina Press, 1962, p. 20, son utilisation par les premiers Pères de l’Église est encore un sujet de discussion. ROWLAND, Beryl - “The relationship of St. Basil’s Hexameron to the Physiologus”. in BIANCIOTTO, Gabriel, SALVAT, Michel (Ed.) - Épopée Animale, Fable, Fabliau: Actes du IVe Colloque de la Société Internationale Renardienne. Paris: PUF, 1984, pp. 489-498.

[27] ZUCKER, Arnaud - Physiologos …, p. 11.

[28] ZUCKER, Arnaud - Physiologos …, p. 32.

[29] GRABAR, André - Les voies de la création en iconographie chrétienne: Antiquité et Moyen Âge. Paris: Champs-Flammarion, 1994.

[30] L’ambivalence du symbolisme animal au Moyen Âge est une notion discutée concernant la portée qu’il faut lui donner. Elle fait néanmoins partie des trois principes qui, selon Jacques Le Goff dans sa préface à VOISENET, Jacques - Bêtes et hommes dans le monde médiéval. Le bestiaire des clercs du Ve au XIIe siècle. Turnhout: Brepols, 2000, pp. X-XII, gouvernent l’attitude intellectuelle des gens du Moyen Âge face au symbolisme animal: polysémie, dualité (mal et bien) et méfiance hostile face à l’animal qui se répercute sur ses significations. Voir aussi VOISENET, Jacques - “L’espace domestique chez les auteurs du Moyen Âge, d’Isidore de Séville à Brunetto Latini”. in DURAND, Robert (Ed.) - L’homme, l’animal domestique et l’environnement du Moyen Âge au XVIIIe siècle. Nantes: Ouest éditions, 1993, pp. 41-50, ici p. 44.

[31] LAZARIS, Stavros - Le Physiologus grec …, pp. 47-78; DI LORENZO, Adele - “La tradition manuscrite du Physiologus grec au miroir de témoins conservés en France et en Italie: réflexions pour une étude comparée ”. RursuSpicae [En ligne], 2 (2019). Disponible en http://journals.openedition.org/rursuspicae/666.

[32] Sbordone, Francesco - Ricerche sulle fonti ….

[33] Pour une étude approfondie voir SBORDONE, Francesco - Ricerche sulle fonti…, et pour un bon résumé voir: HENKEL, Nikolaus - Studien zum Physiologus..., pp. 12-18; ZUCKER, Arnaud - Physiologos …, pp. 13-15.

[34] McCULLOCH, Florence - Medieval Latin and French bestiaries ..., p. 20; CURLEY, Michael J. - “Physiologus, jusiologia and the Rise of Christian Nature Symbolism” …, p. 1; KUHRY, Emmanuelle - “Panorama des manuscrits et nouvelles ressources pour l’étude de la tradition manuscrite du Physiologus latin”. RursuSpicae [En ligne] 2 | 2019, mis en ligne le 20 décembre 2019 [consulté le 17 mai 2020]. Disponible en http://journals.openedition.org/rursuspicae/924, p. 2; DINES, Ilya - “The Function of Latin Bestiary in Medieval Miscellanies”. in MORRISON, Elizabeth; GROLLEMOND, Larisa (Ed.) - Book of beasts. The Bestiary in the Medieval World. Catalogue de exposition de Los Angeles, J. Paul Getty Museum. Los Angeles: J. Paul Getty Museum, 2019, pp. 67-75. On connaît aussi des versions syriaque, éthiopienne, arménienne; voir PERRY, Ben E - “Physiologus”. Real-Encyclopädie 39 (1941), pp. 1074-1129, ici pp. 1016-1019.

[35] Berne, BB, Ms. lat. 601 et Ms. lat. 318; Munich, BSB, Mss lat. 19417 et. lat. 14388.

[36] Les principales études du corpus des manuscrits du Physiologus latinus voir SBORDONE, Francesco - “La tradizione manoscritta del Physiologus latino”. Athenaeum: Studi periodici di literatura 27 (1949), pp. 242-270; CARMODY, Francis J. (Ed.) - Physiologus latinus versio Y. Berkeley: University of California Press, 1941; McCULLOCH, Florence - Medieval Latin and French bestiaries ... . Sbordone et Carmody ne suivent pas l’organisation de M. R. James, même s’ils y font parfois référence. Leur but est plus de retracer l’évolution chronologique de la tradition manuscrite du Physiologus latin, exemplaire par exemplaire, que de regrouper ces versions en familles caractérisées par un certain nombre d’éléments récurrents.

[37] JAMES, Montague Rode - The Bestiary. Being a Reproduction in Full of Ms. Ii 4. 26 in the University Library, Cambridge, with supplementary plates from other manuscripts of English origin, and a preliminary study of the Latin bestiary as current in England. Oxford: Roxburghe Club, 1928.

[38] CAHIER, Charles et MARTIN, Arthur - Nouveaux Mélanges d’archéologie, d’histoire et de littérature au Moyen Âge. Vol. II. Paris: Didot, 1851, pp. 106-232; 1853, pp. 203-288; 1856, pp. 55-87.

[39] Sur ce manuscrit voir LECLERCQ-MARX, Jacqueline - “L’illustration du Physiologus grec et latin, entre littéralité et réinterprétation de l’allégorie textuelle. Le cas des manuscrits Bruxellensis 10.066-77 et Smyrneus B.8”. in HECK, Christian (Ed.) - L’Allégorie dans l’art du Moyen Âge. Formes et fonctions. Héritages, créations, mutation, actes du Colloque du RILMA. Turnhout: Brepols, 2011, pp. 141-156 et LECLERCQ-MARX, Jacqueline - “Une transposition exemplaire. À propos du rapport entre texte et illustration dans le Physiologus de Bruxelles (Ms. KBR 10066-77. Meuse, fin du Xe s. ?)”. RursuSpicae [En ligne] 2 (2019) [consulté le 17 mai 2020]. Disponible en http://journals.openedition.org/rursuspicae/978.

[40] CARMODY, Francis J. (Ed.) - Physiologus latinus versio Y …, p. 98; Sbordone, Francesco - “La tradizione manoscritta del Physiologus latino”..., p. 249, note 2 (qui désigne cette version par la lettre a); McCULLOCH, Florence - Medieval Latin and French bestiaries …, p. 23. C’est une version composite, constituée à partir de la version Y. Elle compte trente-six chapitres: lion, antilope, pierre de feu, serre, caladre, pélican, nictocorax, aigle, phénix, fourmi, huppe, sirène et onocentaure, renard, licorne, castor, hyène, dorcas, onagre, hydre, singe, perdrix, autruche, salamandre, tourterelle, colombe, huppe, onagre, vipère, serpent, hérisson, péridéxion, éléphant, agate, diamant, lapides indicus, héron, panthère.

[41] CARMODY, Francis J. (Ed.) - Physiologus latinus, éd. préliminaire versio B. Paris: Droz, 1939; McCULLOCH, Florence - Medieval Latin and French bestiaries …, pp. 25-35; HENKEL, Nikolaus - Studien zum Physiologus ..., pp. 27-28. C’est la version la plus répandue, à partir de laquelle nait le Bestiarium par adjonction des notices des Etymologies d’Isidore de Séville.

[42] WOODRUFF, Hellen - “The Physiologus of Bern”. Art Bulletin 12 (1930), pp. 226-253; McCULLOCH, Florence - Medieval Latin and French bestiaries …, p. 24; HENKEL, Nikolaus - Studien zum Physiologus..., pp. 26-27. C’est la seconde version la plus ancienne, elle serait issue de la version deteriore du Physiologos - Pour SBORDONE, Francesco - “La tradizione manoscritta del Physiologus latino” …, p. 249, il devait y avoir deux versions du Physiologus grec: une assez importante et une autre moins complète “di classe deteriore”. McCULLOCH, Florence - Medieval Latin and French bestiaries …, p. 22, évoque aussi la possibilité de l’existence de plusieurs versions grecques. Cette version a semble-t-il cessé d’être reproduite après le VIIe siècle. Il est composé de vingt-six chapitres: lion, saure, caladre, pélican, nictocorax, aigle, huppe, vipère, serpent, fourmis, sirène et onocentaure, hérisson, renard, panthère, baleine, licorne, cerf, salamandre, péridéxion, antilope, serre, éléphant, agate et perle, lapides indicus, coq, cheval. Son manuscrit de référence est considéré comme le plus ancien exemplaire illustré qui nous soit parvenu, copié à Hautvillers, lez Reims et donc directement sous l’influence de l’école carolingienne de Reims.

[43] McCULLOCH, Florence - Medieval Latin and French bestiaries …, pp. 22-23; HENKEL, Nikolaus - Studien zum Physiologus..., pp. 25-26. Cette version est considérée comme la plus proche de la version grecque, comme tendent à le prouver certains mots traduits littéralement du grec - cette caractéristique se retrouve dans les manuscrits de la version C -. Elle comprend quarante-neuf chapitres: lion, antilope, pierre de feu, serre, caladre, pélican, nictocorax, aigle, phénix, huppe, onagre, vipère, serpent, fourmis, sirène et onocentaure, hérisson, ibis, renard, peridexion, éléphant, chèvre, agate, perle, adamantine, onagre et singe, lapides indicus, foulque, sycomore, panthère, baleine, perdrix, vautour, fourmilion, belette et aspic, rhinocéros, castor, hyène, hydre, ichneumon, corneille (cornicola), tourterelle, hirondelle, cerf, grenouille, salamandre, magnis lapis, diamant, colombe, anguille.

[44] La dernière recension en date des manuscrits du Physiologus latin et du Bestiarium (sauf pour le Physiologus Theobaldi) est donnée par KUHRY, Emmanuelle - “Panorama des manuscrits et nouvelles ressources pour l’étude de la tradition manuscrite du Physiologus latin”…, qui compte 153 manuscrits.

[45] McCULLOCH, Florence - Medieval Latin and French bestiaries …, p. 41; KUHRY, Emmanuelle - “Panorama des manuscrits et nouvelles ressources pour l’étude de la tradition manuscrite du Physiologus latin”…, p. 3.

[46] EDEN, P. T. (Ed.) - Physiologus Theobaldi. Leyde: Brill, 1972, pp. 5-6.

[47] Les chapitres du Physiologus métrique sont: lion, aigle, serpent, fourmis, renard, cerf, araignée, baleine, sirène et onocentaure, éléphant, tourterelle et panthère.

[48] WILHELM, Friedrich - Denkmäler deutscher Prosa des 11. und 12. Jahrhunderts, vol. 1/2. Munich: Münchener Texte, 8, 1914, pp. 4-44. SBORDONE, Francesco - “La tradizione manoscritta del Physiologus latino”..., pp. 259-272; McCULLOCH, Florence - Medieval Latin and French bestiaries ..., pp. 41-42; KUHRY, Emmanuelle - “Panorama des manuscrits et nouvelles ressources pour l’étude de la tradition manuscrite du Physiologus latin”…, p. 3.

[49] McCULLOCH, Florence - Medieval Latin and French bestiaries ..., p. 43: lion, panthère, unicorne, hydre, sirène et onocentaure, hyène, onagre et singe, éléphant, antilope, serre, vipère, lacerte, cerf, chèvre, renard, castor, fourmis, hérisson, aigle, pélican, nicticorax, foulque, perdrix, autruche, huppe, caladre, phénix.

[50] Ces éléments amènent McCULLOCH, Florence - Medieval Latin and French bestiaries …, p. 41, à situer l’origine de cet ouvrage en France - alors que la plupart des versions du Physiologus ont été produites en Angleterre. Sur cette question de la partition des études entre l’Angleterre et le continent, voir KAY, Sarah - “ The English Bestiary, the Continental Physiologus, and the Intersections between Them”. Medium Aevum 85-1 (2016), pp. 118-142.

[51] MURATOVA, Xenia - “Problèmes de l’origine et des sources des cycles d’illustrations des manuscrits des Bestiaires”. in BIANCIOTTO, Gabriel, SALVAT, Michel (Ed.) - Épopée Animale, Fable, Fabliau: Actes du IVe Colloque de la Société Internationale Renardienne. Paris: PUF, 1984, pp. 383-408, ici p. 391; KUHRY, Emmanuelle - “Panorama des manuscrits et nouvelles ressources pour l’étude de la tradition manuscrite du Physiologus latin”…, p. 2-3; BAXTER, Ronald - Bestiaries and their users in the middle ages. Londres: Courtauld Institute, 1998, pp. 169-181; KAY, Sarah - “The English Bestiary, the Continental Physiologus, and the Intersections between Them”…; KAY, Sarah - Animal Skins and the Reading Self in Medieval Latin and French Bestiary. Chicago & Londres: The University of Chicago Press, 2017, pp. 7-11; DINES, Ilya - “Bestiaries, Latin”. in ECHARD, Siân, ROUSE, Robert, (Ed.), Encyclopedia of medieval literature in Britain. Vancouver: John Wiley & Sons, 2017; DINES, Ilya - “The Function of Latin Bestiary in Medieval Miscellanies” …, pp. 29-52.

[52] HENKEL, Nikolaus - Studien zum Physiologus ..., p. 24.

[53] DAHAN, Gilbert - “Encyclopédies et exégèse de la Bible aux XIIe et XIIIe siècles”. Cahiers de Recherches Médiévales, XIIIe-XVe s. 6 (1999), pp. 1-23, ici p. 12; CORDONNIER, Rémy - “L’illustration du Bestiaire (XIe-XIIIe siècle). Identité allégorique et allégorie identitaire” … .

[54] Le type H-B-Is de la première famille du Bestiarium diffèrent de la version B-Is par le fait que les extraits d’Isidore sont mieux intégrés au texte et non pas simplement ajoutés à la fin du texte du Physiologus comme dans la version B-Is. DINES, Ilya - “The Function of Latin Bestiary in Medieval Miscellanies” …, p. 74, n. 3; BAXTER, Ronald - Bestiaries and their users …, pp. 87-124.

[55] DINES, Ilya - “The problem of the Transitional Family of bestiaries”. Reinardus 24-1 (2012), pp. 29-52.

[56] A l’exception des chapitres sur l’antilope, les pierres de feu, la serre, le caladre, le peridexion, le prophète Amos et le fourmilion, qui ne contiennent pas d’additions au texte de la version B (McCULLOCH, Florence - Medieval Latin and French bestiaries, n. 28 p. 29).

[57] CARMODY, Francis J. - “De Bestiis et aliis rebus and the Latin Physiologus”. Speculum, 13 (1938), pp. 153-159, ici p. 153.

[58] McCULLOCH, Florence - Medieval Latin and French bestiaries, pp. 37-38: lion, tigresse, léopard, panthère, antilope, licorne, lynx, griffon, éléphant, castor, ibex, hyène, bonacon, singe, cerf, chèvre, rhinocéros, ours, leucrotte, crocodile, manticore, tharande, renard, éalé, loup, chien, Des animaux en général, mouton, brebis, agneau, bouc, laie, veau et taureau, bSuf et génisse, chameau, dromadaire, âne, onagre, cheval, chat, souris, belette, taupe, fourmi, hérisson, des oiseaux en général, aigle, vautour, grue, perroquet, caladre, cigogne, cygne, ibis, autruche, foulque, alcyon, phénix, cinamulogue, hercyniens, huppe, pélican, nictocorax, sirène, perdrix, pic, faucon, rossignol, chauve-souris, corneille et corbeaux, colombe, tourterelle, hirondelle, caille, paon, huppe, coq, canard, Sufs, abeilles, peridexion, des serpents en général, dragon, basilic, vipère, aspic, céraste, scitale, amphisbène, boa, jaculus, sirène serpent, seiche, dypsade, lacerte, salamandre, saure, stelion, diverses natures du serpent, les vers, les poissons, les arbres, la formation de la perle, pierres de feu, douze pierres précieuses, la nature de l’homme, des membres et parties de l’homme, de l’être humain. BAXTER, Ronald - Bestiaries and their users…, pp.124-132.

[59] ROWLAND, Beryl - “The relationship of St. Basil’s Hexameron to the Physiologus”. in BIANCIOTTO, Gabriel, SALVAT, Michel (Ed.) - Épopée Animale, Fable, Fabliau: Actes du IVe Colloque de la Société Internationale Renardienne, Paris: PUF, 1984, pp. 489-498.

[60] CLARK, Willene, B. - The medieval Book of Birds: Hugh of Fouilloy’s Aviarium. New-York: Binghampton, 1992, n. 1, p. 52; CLARK, Willene B. - A Medieval Book of Beasts… Le texte de l’Aviarium a été édité et traduit en portugais REBELO CONÇALVES, Maria Isabel (Ed.) - Livro das Aves. Lisboa: Colibri, 1999. Voir aussi CORDONNIER, Rémy - “Haec pertica est regula. Texte, image et mise en page dans l’Aviarium d’Hugues de Fouilloy”. in VAN DEN ABEELE, Baudouin (Ed.) - Bestiaires médiévaux. Nouvelles perspectives sur les manuscrits et les traditions textuelles, communications présentées au XVe Colloque de la Société Internationale Renardienne. Louvain-la-Neuve: Institut d’études médiévales, 2005, pp. 71-110.

[61] JAMES, Montague Rode - The Bestiary …, p. 14; McCULLOCH, Florence - Medieval Latin and French bestiaries …, pp. 34-35; Clark, Willene B. - A Medieval Book of Beasts …, p. 47.

[62] DINES, Ilya - “The problem of the Transitional Family of bestiaries”…, pp. 29-52. Deux manuscrits de la version B-Is présentent cependant une organisation plus proche de la version H-B-Is. Ce sont les exemplaires de Londres, BL, Ms. Stowe 1067, f. 1-15v (déb. 12e s. - sur ce manuscrit voir BAXTER, Ronald - Bestiaries and their users …, pp. 91-100) et Cambridge, CC, Ms. 22, f. 162-169 (12e s.). Ils contiennent notamment six chapitres supplémentaires sur le crocodile, le dragon - ces deux chapitres étant respectivement rattachés à ceux sur l’hydre et la panthère dans la version B du Physiologus, le loup, le chien, l’ibex et la chouette (voir McCULLOCH, Florence - Medieval Latin and French bestiaries …, p. 30 et BAXTER, Ronald - Bestiaries and their users …, pp. 29-33).

[63] WHITE, Cynthia - From the Ark to the Pulpit. An edition and translation of the “Transitional” Northumberland Bestiary (13th Century). Louvain-La-Neuve: Institut d’Etudes Médiévales, 2009.

[64] McCULLOCH, Florence - Medieval Latin and French bestiaries …, pp. 38-40; BAXTER, Ronald - Bestiaries and their users …, pp. 132-134.

[65] ISIDORE DE SEVILLE - Étymologies, XI, 3, 1-39.

[66] DINES, Ilya - “The Earliest Use of John of Salisbury’s Polycraticus: Third Family Bestiaries”. Viator: Medieval and Renaissance Studies 44.1 (2013), pp. 107-118.

[67] La quatrième famille ne comprend qu’un seul manuscrit du 15e siècle: Cambridge, UL, Ms. Gg. 63 (f. 1-100). Ce traité est une compilation d’extraits du De proprietatibus rerum de Barthélemy l’Anglais, qui est mentionné directement comme venant d’Isidore dans la version B-Is du Bestiarium. Il se caractérise aussi par une absence générale de moralisation, et par un nombre important de chapitres (soixante-dix pour les animaux et quarante-huit pour les oiseaux). VAN DEN ABEELE, Baudouin - “Un Bestiaire latin à la croisée des genres: Le manuscrit Cambridge UL Gg.6.5, «quatrième famille» du Bestiaire latin)”. Reinardus, 13 (2000), pp. 215-236.

[68] Pour la version en moyen anglais, WIRTJES, Hanneke (Ed.) - The middle english Physiologus, Oxford: EETS, 1991; sur la version en moyen flamand on consultera WACKERS, Paul - “The Middle Dutch Bestiary Tradition”. in VAN DEN ABEELE, Baudouin (Ed.) - Bestiaires médiévaux. Nouvelles perspectives sur les manuscrits et les traditions textuelles, communications présentées au XVe Colloque de la Société Internationale Renardienne. Louvain-la-Neuve: Institut d’études médiévales, 2005, pp. 249-264 et sur la version en allemand médiéval, WEDEL, Alfred R. - “The Complexive Aspect of Present Reports in the Old High German Physiologus”. Journal of English and Germanic Philology, 82 (1983), pp. 488-sqt.

[69] WALBERG, E. (Ed.) - Philippe de Thaün, Bestiaire. Genève: Slatkine reprints, 1970. Voir aussi WALBERG, Emmanuel - “Deux détails du Bestiaire de Philippe de Thaun”. Zeitschrift für romanische Philologie, 25 (1901), pp. 697-704; KRAPPE, Alexander H. - “The Historical Background of Philippe de Thaün’s ‘Bestiaire’”. Modern Language Notes 59 (1944), pp. 325-327; McCULLOCH, Florence - Medieval Latin and French bestiaries …, pp. 47-54; SMEETS, Jean Robert - “L’ordre des animaux dans le Physiologus de Philippe de Thaün et la prétendue préséance de la perdrix sur l’aigle”. Revue belge de philologie et d’histoire 40 (1962), pp. 798-803; BICHON, Jean - L’animal dans la littérature française …, tome I, pp. 63-93.

[70] MEYER, Paul - “Le Bestiaire de Gervaise”. Romania, 1 (1872), pp. 420-443. Voir aussi McCULLOCH, Florence - Medieval Latin and French bestiaries …, pp. 55-56.

[71] Baker, Craig - Étude, édition critique de la Version longue du Bestiaire attribué à Pierre de Beauvais. Rutgers: The State University of New Jersey - New Brunswick, 2004; BAKER, Craig - “De la paternité de la Version longue du Bestiaire attribué à Pierre de Beauvais ”. in VAN DEN ABEELE, Baudouin (Ed.) - Bestiaires médiévaux. Nouvelles perspectives sur les manuscrits et les traditions textuelles, communications présentées au XVe Colloque de la Société Internationale Renardienne. Louvain-la-Neuve: Institut d’études médiévales, 2005, pp. 1-29.

[72] MERMIER, G. (Ed.) - Le Bestiaire de Pierre de Beauvais, version courte. Paris: A. G. Nizet, 1977. BAKER, Craig (Ed.) - Le Bestiaire. Version longue attribuée à Pierre de Beauvais. Paris: Honoré Champion, 2010. Voir aussi McCULLOCH, Florence - Medieval Latin and French bestiaries …, pp. 62-69; BAXTER, Ronald - Bestiaries and their users …, pp. 1-29, et VAN DEN ABEELE, Baudouin - “Deux manuscrits inconnus du Bestiaire attribué à Pierre de Beauvais”. in VAN DEN ABEELE, Baudouin (Ed.) - Bestiaires médiévaux. Nouvelles perspectives sur les manuscrits et les traditions textuelles, communications présentées au XVe Colloque de la Société Internationale Renardienne. Louvain-la-Neuve: Institut d’études médiévales, 2005, pp. 183-199.

[73] HIPPEAU, Claude; HARDEL, A. (Ed.) - Le Bestiaire divin de Guillaume, clerc de Normandie, trouvère du XIIIe siècle. Caen: chez A. Hardel, 1852, pp. 423-476; REINSCH, Robert (Ed.) - Le Bestiaire: Das Thierbuch des Normannischen Dichters Guillaume Le Clerc. Leipzig: Fues’s Verlag, 1890; DRUCE, George C. (Ed.) - The bestiary of Guillaume le Clerc. Ashford: Headly Brothers, 1936. Une nouvelle édition du texte par Gabriel BIANCIOTT et Chantal CONNOCHI-BOURGNE est actuellement en préparation.

[74] SEGRE, Cesare (Ed.) - Li Bestiaires d’Amours di Maistre Richard de Fournival e li Response du Bestiaire. Milan-Naples: Riccardo Ricciardi, 1957. Voir aussi BICHON, Jean - L’animal dans la littérature française…, tome II, pp. 718-727; BIANCIOTTO, Gabriel (Ed.) - Richard de Fournival, Le Bestiaire d’Amour et la Réponse du Bestiaire. Paris: Champion, 2009; BIANCIOTTO, Gabriel - “Sur le Bestiaire d’Amour de Richard de Fournival”. in BIANCIOTTO, Gabriel; SALVAT, Michel (Ed.) - Épopée Animale, Fable, Fabliau: Actes du IVe Colloque de la Société Internationale Renardienne. Paris: PUF, 1984, pp. 107-119; GERRITSEN, Willem P. - “Memory’s two doors. Mnemotechnical Aspects of Richard de Fournival’s Bestiaire d’Amours and the low-Rhenish Morality Book, Hannover, SLB, IV 369)”. in WILLAERT, Frank, et al. (Ed.) - Medieval Memory. Image and Text. Turnhout: Brepols, 2004, pp. 61-75 et MURATOVA, Xenia - “Un nouveau manuscrit du Bestiaire d'amours de Richard de Fournival”. in VAN DEN ABEELE, Baudouin (Ed.) - Bestiaires médiévaux. Nouvelles perspectives sur les manuscrits et les traditions textuelles, communications présentées au XVe Colloque de la Société Internationale Renardienne. Louvain-la-Neuve: Institut d’études médiévales, 2005, pp. 265-281.

[75] MERMIER, G. (Ed.) - Le Bestiaire de Pierre de Beauvais…, p. 59: “si parole ci premierement a l’entendement des esperiteus Escritures”; sur ce thème voir aussi ZUCKER, Arnaud - Physiologos …, p. 32.

[76] Londres, BL, ms. Add. 28260.

[77] MEYER, Paul - “Le Bestiaire de Gervaise… ”, p. 426 ; McCULLOCH, Florence - Medieval Latin and French bestiaries, p. 55: Gervaise“Vuet .I. livre en roman traite. Li livre a non Bestiaire. A barbarie en est l’armaire. Li latins qui mult est plaisanz, de illiuec fut estraiz li romanz. Celui qui des bestes descrist, et qui lor natures escrit, fu Johanz Boche d’or nommez, Chrisostomus rest apelez”.

[78] WALBERG, E. (Ed.) - Philippe de Thaün …, p. 1; McCULLOCH, Florence - Medieval Latin and French bestiaries …, p. 45.

[79] Clark, Willene B. - A Medieval Book of Beasts …, p. 40; KAY, Sarah - Animal Skins and the Reading …, p. 14; DINES, Ilya - “The Function of Latin Bestiary in Medieval Miscellanies” …, pp. 67-68.

[80] Bianciotto, Gabriel - “Sur le Bestiaire d’Amour de Richard de Fournival”.…; BIANCIOTTO, Gabriel (Ed.) - Richard de Fournival ... .

[81] PARENT, Joseph-Marie - La doctrine de la création dans l’École de Chartes. Paris: Vrin, 1938, pp. 93-94.

[82] CHENU, Marie-Dominique - “Naturalisme et théologie au XIIe siècle”. Recherches de sciences religieuses 37-1 (1950), pp. 5-21, ici p. 6.

[83] PARENT, Joseph-Marie - La doctrine de la création dans l’École de Chartes …, pp. 90-94.

[84] CHENU, Marie-Dominique - “Naturalisme et théologie au XIIe siècle”…, p. 7, rappelle notamment que c’est le 12e siècle qui connaît la détermination des sept grands sacrements.

[85] CHENU, Marie-Dominique - “Naturalisme et théologie au XIIe siècle”…, p. 11.

[86] HUGUES DE SAINT-VICTOR XE "HUGUES DE SAINT-VICTOR" - Des sacrements de la foi chrétienne XE "Hugues de Saint-Victor: Des sacrements de la foi chrétienne" (PL, 176, c. 173-618); BRUNO DE SEGNI XE "Bruno de Segni: De Sacramentis Ecclesiae" , De Sacramentis Ecclesiae (PL, 165, c. 1089-1110); PIERRE LOMBARD - XE "PIERRE LOMBARD: Sentences" Sentences I et III.

[87] HUGUES DE SAINT-VICTOR - XE "HUGUES DE SAINT-VICTOR" De tribus diebus XE "Hugues de Saint-Victor: De tribus diebus" (PL, 176, c. 811-838); HILDEGARDE DE BINGEN, Liber subtilitatum de divinis creaturis, Physica (trad. Pierre Monat - Grenoble: J. Millon, 1988 et 2002); PIERRE LOMBARD - XE "PIERRE LOMBARD: Sentences" Sentences II; Guillaume de Conches - Philosophia XE "Guillaume de Conches: Philosophia" (PL, 90, c. 1127-1178 et 172, c. 39-102).

[88] CHENU, Marie-Dominique - “Naturalisme et théologie au XIIe siècle”…, mentionne Guillaume de Saint-Thierry XE "GUILLAUME DE SAINT-THIERRY" et Guillaume de Conche, mais nous pourrions multiplier les exemples tant la littérature sur le sujet est vaste. Nous signalons simplement que les deux milieux au sein desquels ce sujet suscita le plus d’intérêt sont les cisterciens (Bernard de Clairvaux XE "BERNARD DE CLAIRVAUX (abbé de Clairvaux)" , Isaac de l’Etoile, Aelred de Rievaulx XE "AELRED DE RIEVAULX" , Alcher de Clairvaux XE "Alcher de Clairvaux" …), et les grands centres de la scolastique naissante (Albert le Grand, Dominique Gundisalvi XE "Dominique Gundisalvi" , Jacques de Venise XE "Jacques de Venise" , qui sont souvent autant de traducteurs ou de commentateurs du traité d’Aristote XE "ARISTOTE" ou de son commentaire par Avicenne XE "Avicenne (Abū ‘Alī al-Husayn ibn ‘Abd Allāh ibn Sīnā)" …). Voir aussi MICHAUD-QUANTIN, Pierre - “La classification des puissances de l’âme au XIIe siècle”. Revue du Moyen Âge Latin 5 (1949), pp. 15-34; et McGINN, Bernard, CLARK, Benjamin - Three Treatises on Man a Cistercian Anthropology Cistercian. Collegeville: Cistercian Publication, 1977.

[89] CHENU, Marie-Dominique - “Naturalisme et théologie au XIIe siècle”…, p. 12.

[90] ALAIN DE LILLE XE "Alain de Lille" - Lamentations de la Nature XE "Alain de Lille: Lamentations de la Nature" (PL, 210, c. 431-482).

[91] BERLIOZ, Jacques; CORDONNIER, Rémy - “Le convers et les oiseaux. Monde animal, morale et milieu monastique: le De avibus d'Hugues de Fouilloy (XIIe siècle)”. in Homme animal. Histoire d'un face à face. Strasbourg: Adam Biro, 2004, p. 78.

[92] BREMOND, Claude - “Le bestiaire de Jacques de Vitry, 1240)”. in BERLIOZ, Jacques, POLO DE BEAULIEU, Marie Anne (éd.) - L’animal exemplaire au Moyen Âge: Ve-XVe siècles, Rennes: Presses Universitaires de Rennes, 1999, pp. 111-122, ici p. 119.

[93] CHENU, Marie-Dominique - “Naturalisme et théologie au XIIe siècle”…, pp. 14-15: “Le Christianisme comporte dans sa structure essentielle un régime sacramentel, dont les symboles sont la matière, terrestre et sacrée à la fois. Ce sont d’abord, bien sûr, les sept symbolismes capitaux, depuis l’eau purifiante jusqu’au pain eucharistique; mais aussi, autour d’eux, tout un ensemble de rites, de gestes, de matières bénites et de produits offerts, empruntés de la manière la plus disparate et le plus souvent toute spontanée, à la vie quotidienne des hommes et aux Suvres de la nature”.

[94] CHENU, Marie-Dominique - “Naturalisme et théologie au XIIe siècle”…, p. 15.

[95] CHENU, Marie-Dominique - “Naturalisme et théologie au XIIe siècle”…, p. 16.

[96] CORDONNIER, Rémy - “Approcher l’Un par le multiple: exégèse et pensée sérielle au Moyen Âge”. in CHARRON, Pascale, et al. (Ed.) - La pensée du regard. Études d'histoire de l'art du Moyen Âge offertes à Christian Heck. Turnhout: Brepols, 2016, pp. 99-109.

[97] ILLICH, Ivan - Du lisible au visible: La naissance d’un texte, un commentaire du Didascalicon de Hugues de Saint-Victor, Paris: Cerf, 1991, pp. 58-60; SMALLEY, Beryl - The Study of the Bible in the Middle Ages. Notre-Dame (Ind., U.S.A.): University of Notre Dame Press, 1978, pp. 214-242.

[98] BICHON, Jean - L’animal dans la littérature…, tome II, pp. 533-537.

[99] SPICQ, Ceslas - Esquisse d’une histoire de l’exégèse latine au Moyen Âge. Paris: Vrin, 1944, n. 2, p. 28.

[100] POIREL, Dominique - Hugues de Saint-Victor. Paris: Cerf, 1998, pp. 74-77.

[101] Wellmann, M. - “Der Physiologos. Eine religionsgeschichtlich-naturwissenschaftliche Untersuchung”. Philologus 22-1 (1930), pp. 1-116.

[102] CHENU, Marie-Dominique - “Les deux âges de l’allégorisme scripturaire au Moyen Âge”. Recherches de Théologie ancienne et médiévale 18 (1951), pp. 19-28, ici pp. 26-27.

[103] CORDONNIER, Rémy - “Approcher l’Un par le multiple: exégèse et pensée sérielle au Moyen Âge” …, pp. 99-109.

[104] CORDONNIER, Rémy - “Haec pertica est regula. Texte, image et mise en page dans l’Aviarium d’Hugues de Fouilloy”…, pp. 71-110.

[105] HASSIG, Debra - Medieval bestiaries, Text, Image, Ideology. Cambridge: Cambridge University Press, 1995, p. 173.

[106] ZAMBON, Francesco - “Figura bestialis: les fondements théoriques du bestiaire médiéval”. in BIANCIOTTO, Gabriel, SALVAT, Michel (Ed.) - Épopée Animale, Fable, Fabliau: Actes du IVe Colloque de la Société Internationale Renardienne. Paris: PUF, 1984, pp. 709-717, ici p. 717: “Ils apparaissent, dans le climat théologique et scientifique du XIIe et du XIIIe siècles, comme les représentants d’une vision archaïque, périmée, « réactionnaire », de la nature”.

[107] GERHARDT, Mia I. - “Zoologie médiévale: préoccupations et procédés”. in ZIMMERMANN, Albert (Ed.) - Methoden in Wissenschaft und Kunst des Mittelaters. Berlin: De Gruyter, 1970, pp. 279-302, ici pp. 238-239.

[108] LUCKEN, Christopher - “Les hiéroglyphes de dieu. La demonstrance des Bestiaires au regard de la senefiance des animaux selon l’exégèse de saint Augustin” …, p. 67.

[109] DEFRANCE, Jean-Philippe - La Figuration animale au Moyen Âge, compromis entre le normal et le monstrueux: Origines et modes d’expression aux époques romane et gothique. Paris: Alfort, 1968, p. 12; CORDONNIER, Rémy - “Dématérialisation? Rationalisation? Réflexion sur la représentation des animaux et autres créatures dans l’exégèse visuelle au Moyen Âge”. in GIRBEA, Catalina, et al. (Ed.) - Matérialité et immatérialité dans l’Église au Moyen Âge, actes du colloque de Bucarest, 22-23 oct. 2010. Bucarest: Editura Universitarii din Bucuresti, 2012, pp. 73-84.

[110] CORDONNIER, Rémy - “Dématérialisation? Rationalisation? Réflexion sur la représentation des animaux et autres créatures dans l’exégèse visuelle au Moyen Âge”…, p. 166.

[111] CLARK, Willene, B. - The medieval Book of Birds …, p. 11 et n. 3 p. 10, fait remarquer que la plupart des citations bibliques du Traité des oiseaux ne suivent pas rigoureusement le texte de la Vulgate. Dans la mesure où ces citations ne correspondent à aucunes des autres versions de la Bible recensées à cette époque dans la région amiénoise, cela pourrait indiquer que l’auteur de l’Aviarium cite la Bible de mémoire. C’est une pratique courante que l’on a pu constater chez d’autres auteurs médiévaux, voir LECLERCQ, Jean - “Recherches sur d’anciens sermons monastiques”. Revue Mabillon 36 (1946), pp. 1-12, ici p. 4.

[112] RABAN MAUR XE "RABAN MAUR" - Louanges de la sainte croix XE "Raban Maur: Louanges de la sainte croix" , dédicace (éd. Michel PERRIN - Turnhout: Brepols, 1997, p. XV): “Quapropter obsecro te, frater, ut si cui commissum tibi opus ad rescribendum tradideris, illum admoneas, ut figuras in eo factas et conscriptionis ordinem servare non negligat, ne forte, si formas figurarum variaverit, et scripturae ordinem commutaverit, operis pretioum perdat; et iam opus meum non meum esse faciat, quia non meum idem, sed nec suum, quia est vitiatum”.

[113] Sur l’illustration du Physiologus et du Bestiaire, LECLERCQ-MARX, Jacqueline - “L’illustration du Physiologus grec et latin, entre littéralité et réinterprétation de l’allégorie textuelle. Le cas des manuscrits Bruxellensis 10.066-77 et Smyrneus B.8”… et LECLERCQ-MARX, Jacqueline - “Une transposition exemplaire. À propos du rapport entre texte et illustration dans le Physiologus de Bruxelles (Ms. KBR 10066-77. Meuse, fin du Xe s. ?)” …; LAZARIS, Stavros - “Le dialogue entre l’image et le texte dans le Physiologus de Sofia (Dujčev gr. 297): le cas de l’echidna”… .

[114] Nous ne tenons pas compte des textes du canon scripturaire et des manuscrits liturgiques et de dévotion.

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